Le plus dur, ce n’est pas ce qui vient de se passer : tant que nous nagions dans la rivière en furie, nous nous disions : «On sera mieux quand on atteindra les berges sains et saufs !».
Mais, maintenant que nous sommes tranquillement assis sur la rive, nous constatons que ça ne va pas mieux et nous nous mettons à rêver à ces moments où, enfoncés jusqu’au cou dans la gadoue, nous avions la force d’y croire !
Finalement, le plus dur ce n’est pas d’être dans la boue jusqu’au cou. C’est de perdre toutes ses illusions au moment où l’on s’en dégage.