Le tatouage ( oushâm )

Admin Nombre de messages : 24 Date d'inscription : 24/03/2006

salam alikoum :D

En arabe, le tatouage est appelé washm, au pluriel oushâm, chez les berbères (reloushem).

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, le point de départ du tatouage ne fut pas un «instinct esthétique», mais bien la mutilation médico-magique. En effet, tous les tatouages que l’on pouvait recueillir sur les populations appelées demi-civilisées, étaient à la fois des remèdes et des agents prophylactiques fondés sur l’idée qu’une maladie ou un accident ne sont jamais des phénomènes naturels, mais surnaturels ou extra-naturel. Ainsi, pour s’en prémunir, on s’imprimait sur la peau des symboles de formes géométriques.
En ce qui concerne le tatouage des femmes, il était exécuté par une dame d’un certain âge connue pour son savoir faire dans ce domaine. Elle passait dans les villages et proposait ses services. Sa méthode était, on ne peut plus, primitive : elle lavait d’abord le front, puis le frottait avec quelque chose de dur comme une toile d’emballage ou une autre étoffe, pour faire venir le sang. Ensuite, elle coupait avec un couteau mince (une lancette) et appliquait un emplâtre de couleur. D’abord ça piquait fort. Et puis, ça passait. Au front ça faisait très mal. Le tatouage des femme se faisait à n’importe quel âge, c’était elles qui le décidaient, car ça ne regardait pas le mari. Si elle le voulait, elle faisait comme elle voulait. Mais plutôt elle le décidait, mieux c’était pour elle. D’ailleurs, on préférait souvent tatouer les petites filles à un âge tendre en leur dessinant une très petite croix sur le front, car elle supportaient plus la douleur étant petites que plus tard devenues grandes. Et celle qui n’avait pas voulu être tatouée et laissait passer sa chance, c’était tant pis pour elle si elle attrapait une maladie ; elle n’avait qu’à faire comme les autres.
Les hommes n’étaient pas en marge de cet art ornemental. Distinctement des femmes, ils ne se tatouaient jamais le visage. Par exemple, très rares étaient les agriculteurs qui ne se faisaient pas apposer sur la main un tatouage spécial. Ce dernier était sensé les préserver des foulures, des enflures o les guérir et leur donner de la force. Ce tatouage était aussi traditionnel, ne se faisait que sur la main droite.
Parmi les formes de tatouage, les plus répandus dans notre pays, on retrouve la patte de corbeau et la croix, bien que cette dernière n’ait aucune relation avec le christianisme, car elle était déjà connue à l’époque néolithique et c’est plutôt parce qu’elle était un vieux signes, connu de tous, qu’elle a été adoptée pat tous les peuples successivement christianisée.
Même si la pratique du tatouage fut, depuis longtemps, jugée condamnable, car considérée comme étant des stigmates du diable «kibet ech chitan», le tatouage subsistait de manière discrète dans certaines régions de notre pays. Aujourd’hui encore, il est pratiqué de manière beaucoup plus artistique et élaborée, pour d’autres raisons que celles d’origine telles que la marque d’un segment de vie important, l’envie de séduction ou l’effet mystérieux qu’il suscite quand il est caché. Certains le pratiquent de façon moins indélébile en utilisant le henné, une manière comme une autre de préserver un art ancestral.

Admin Nombre de messages : 277 Age : 46 Date d'inscription : 24/03/2006

En Algérie "La fleur de lys" est le tatouage le plus répandu et le plus généralement adopté par les Nord-africains des deux sexes, ornemental et faisant partie de la médecine traditionnelle, le tatouage était très répandu surtout dans le sud. La fleur de lys, la mouche, la croix, et le point sont les modèles les plus répandus. Les Beni-Douala qui passaient à l'époque pour avoir les plus beaux tatouages se reconnaissaient aux deux points qu'ils se faisaient piquer sur les mollets. En général les individus d'une même tribu en contact perpétuel et ayant les mêmes habitudes et les mêmes goût se tatouaient de la même façon et à l'usage le tatouage distinguait une tribu d'une autre.

Selon Sahih El Boukhari :
D'après Mohamed Ben Youcef, d'après SOFIANE, d'après MENSOUR, d'après Ibrahim, d'après Aïkama, Abdou Allah à dit : "Dieu a maudit celles qui se tatouent, celles qui tatouent, celles qui s 'épilent le visage, celles qui liment leurs dents pour les séparer afin de paraître belle, celles qui procèdent dans le but de changer la création de Dieu". Tome 4 référence 4604-4605

Malgré ces injonctions, le tatouage est toujours présent dans les populations converties à l'Islam: Berbères, Bédouins, Nubiens. Ces tatouages pré-existaient à la période de conversion, ils représentaient volontiers une croix frontale sensée favoriser l'action des puissances bénéfiques, des palmiers sur le front des femmes berbères invoquaient la déesse mère du Nit. Actuellement le tatouage rituel existe toujours, il est courant dans tout le Maghreb, le Yémen et chez les nomades du désert; il s'est adapté à l'interdiction coranique de ne pas représenter l'image de l'homme. Il figure des palmes, des chevrons, pectines, des lignes, des points des tortues siégeant habituellement sur le front; le menton, les joues, les avant bras et le dos des mains.

- et pour le tatouage des mains , comment faire pour avoir un beau taouage avec le henna, le henna ne sort jamais rouge , on ma dit que j'adorais tellement le henna que ca sort pas sur moi , en gros li ghir men el henna metokhroch êelih , est-ce que c'est vrai ou pas?

Admin Nombre de messages : 277 Age : 46 Date d'inscription : 24/03/2006

khadra a écrit:: - et pour le tatouage des mains , comment faire pour avoir un beau taouage avec le henna, le henna ne sort jamais rouge , on ma dit que j'adorais tellement le henna que ca sort pas sur moi , en gros li ghir men el henna metokhroch êelih , est-ce que c'est vrai ou pas?

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