Un homme avance dans la rue. Le lourd portail se referme derrière lui. Il est libre. Il est fier. Il vient de purger une peine qu’il n’a pas méritée. Simplement, parce qu’il a écrit. Il n’a pas volé, n’a pas tué, n’a pas trahi son pays…
Cet homme a une qualité rare de nos jours : il est le symbole vivant de cette dignité que nous perdons pour quelques dinars, quelques postes enviés, quelques biens matériels… Que les cours et les basses-cours continuent de faire le plein de richesses éphémères ; l’histoire s’écrit déjà en majuscules et, demain, les livres oublieront les voleurs et les corrompus pour inscrire le nom de Mohamed Benchicou en lettres d’or, l’homme qui marche droit sur une route jonchée de gens couchés !
Ce Matin est plus beau que les autres. Mais il sera encore plus beau le jour de la reparution du… MATIN !