Fella Ababsa se porte volontaire pour repartir à
Beyrouth. Refus poli des autorités libanaises : «Non
merci ! Y a déjà assez de …
…bombes comme ça ! »
Mince ! Je ne pensais pas être un jour d’accord avec une déclaration d’un dirigeant intégriste. Pourtant, depuis hier, je lis et relis cette phrase du leader chiite, Hassan Nassroullah, à l’adresse des chefs d’Etat arabes : «Je n’ai besoin ni de vos épées ni de vos cœurs.» Il a raison, le bougre ! A-t- on vu une épée arabe sortir de son fourreau ces dernières années ? Oui ! Lorsque des potentats et émirs autoproclamés de cailloux entourés de dunes et de puits de pétrole recevaient d’illustres invités étrangers, plus particulièrement des pétroliers texans à qui ils s’empressaient d’offrir de belles épées d’or serties de diamants et présentées dans de magnifiques écrins de velours précieux. Fièrement, d’un air extrêmement réjoui, les moustaches et la barbichette frémissantes du plaisir d’accueillir de tels hôtes, nos valeureux chouyoukhs expliquaient à leurs invités toute la portée symbolique d’un tel cadeau. Je veux mon n’veu ! Et comment qu’elle est symbolique cette offrande ! Nous ne sommes plus bons qu’à offrir nos épées sur des édredons aussi bedonnants que nos bidoches. «Tiens, tu veux mon épée ? Je te la donne, et en plus je colle dessus deux ou trois kilos de diamants pour mieux sceller notre amitié et ma servilité.» Et lorsque les Arabes n’offrent pas leurs épées aux étrangers, ils en font un usage bien étrange pour des nations continuellement agressées et humiliées ces dernières années : ils dansent avec, lors de mariages, de naissances, de circoncisions ou devant des Gi’s faisant tomber la statue de Saddam Hussein de son piédestal. Bizarre tout de même cette coutume qui consiste à danser en brandissant au-dessus de sa tête une épée. Par moments, en fixant l’épée, en la regardant bien, on dirait un drapeau blanc. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue